Azerbaïdjan : Fariz Namazli menacé par les autorités azéries
23 octobre 2024
Fariz Namazli est un avocat azéri spécialisé dans la défense des droits humains. Son activité se concentre sur les litiges devant les tribunaux nationaux et la Cour européenne des droits de l’homme. Sa défense de prisonniers politiques et de prisonniers d’opinion lui a valu le harcèlement des autorités et une atteinte à l’exercice de sa profession.
Le 31 août 2024, Me Namazli a été interpellé dans un café sans convocation officielle, alors qu’il était avec des amis. Son téléphone lui a été confisqué et il a été emmené au service de sécurité de l’État (SSS). Il a subi un interrogatoire pendant plus de 3h, sans qu’aucune raison ne lui soit précisée. Son téléphone lui a finalement été rendu et il a pu quitter les locaux du SSS à minuit et demi.
Me Namazli est l’avocat de l’historien Iqbal Abilov, poursuivi pour « trahison » par les autorités azéries. Il a été interrogé sur des informations liées à une affaire pénale qu’il défendait, notamment sur son activité professionnelle et les formes de sa mise en œuvre.
En raison de sa profession, Fariz Namazli est confronté à de nombreux risques sécuritaires. Il a notamment été retrouvé par les SSS car son téléphone était sous surveillance. Il subit aujourd’hui du harcèlement et des intimidations de la part des autorités étatiques. Ces derniers n’hésitent pas à placer les personnes jugées dissidentes en détention illégale, ou à leur confisquer leurs effets personnels.
L’Observatoire condamne fermement le harcèlement subi par l’avocat azéri Fariz Namazly.
L’Observatoire exhorte les autorités à cesser les intimidations à l’encontre de l’avocat.
L’Observatoire rappelle que, conformément aux principes de base des Nations Unies relatifs au rôle du Barreau, notamment les principes 16, 17 et 18 :
« Les pouvoirs publics veillent à ce que les avocats a) puissent s’acquitter de toutes leurs fonctions professionnelles sans entrave, intimidation, harcèlement ni ingérence indue ; (…). » (Principe 16)
« Lorsque la sécurité des avocats est menacée dans l’exercice de leurs fonctions, ils doivent être protégés comme il convient par les autorités. » (Principe 17)
 « Les avocats ne doivent pas être assimilés à leurs clients ou à la cause de leurs clients du fait de l’exercice de leurs fonctions. » (Principe 18)