Les avocats burkinabés Gontran Somé et Christian Kaboré avaient été enlevés entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso le 10 octobre 2024. Ils ont été libérés le 5 novembre 2024, après 26 jours de captivité.
Me Gontran Somé et Me Christian Kaboré se rendaient à Bobo-Dioulasso depuis Ouagadougou. Les avocats ont dû changer d’itinéraire du fait d’intempéries qui rendaient la route impraticable.
La voiture des avocats a croisé la route d’un groupe armé non étatique dans une zone réputée pour son insécurité. L’une des passagères aux côtés de Gontran Somé et Christian Kaboré, épargnée par les membres de ce groupe, a signalé leur enlèvement.
Pour rappel, les avocats burkinabés exercent dans un contexte marqué par des menaces graves et multiples. Ils sont notamment soumis aux pressions exercées par le gouvernement de transition et les autorités sur les professionnels du droit. Les avocats travaillant sur des affaires sensibles, notamment en matière de droits humains, font souvent face à des tentatives d’intimidation, voire de répression. De plus, le système judiciaire en crise ne respecte pas toujours les procédures, nuisant ainsi à la défense des droits fondamentaux.
Outre ce contexte, les attaques de groupes armés constituent une menace directe pour les avocats dans plusieurs régions du pays. Les déplacements deviennent risqués et exposent les avocats à des dangers pour leur intégrité physique.
L’Observatoire salue la libération des avocats Gontran Somé et Christian Kaboré, ainsi que le courage de nos confrères.
L’Observatoire demeure très préoccupé par les violences et risques croissants auxquels est confrontée la profession juridique au Burkina Faso.
L’Observatoire exhorte les autorités burkinabés à garantir la sécurité et l’intégrité des avocats sur l’ensemble du territoire du Burkina Faso.