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TAMILLA IMANOVA : « J’aimerais exercer le métier d’avocate en Russie, mais pour cela, il faut que le système et régime changent »
8 mars 2023 À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Observatoire présente le portrait de Tamilla Imanova, une jeune avocate qui a dû quitter la Russie en raison de son engagement en faveur des droits de l’homme. L’avocate Tamilla Imanova, âgée de 26 ans, travaillait depuis 4 ans au Centre des droits de l’Homme Memorial, l’une des ONG « Memorial » en Russie[1], lorsqu’elle a dû fuir son pays. L’Observatoire a eu l’occasion d’interviewer l’avocate Imanova et de l’interroger sur sa carrière, la pratique du droit, l’impact de la guerre en Ukraine et l’égalité entre les hommes et les femmes en Russie, entre autres. Qu’est-ce qui vous a poussée à devenir avocate spécialisée dans les droits de l’homme ? Parlez-nous de votre carrière. Je savais que je voulais faire quelque chose d’utile pour la société. J’ai rejoint le Centre des droits de l’Homme Memorial parce que c’est l’une des principales ONG russes qui a soumis des milliers de cas de violation des droits de l’homme à la Cour européenne des droits de l’homme. J’ai fait partie d’une équipe d’avocats très professionnels qui s’occupent principalement de litiges internationaux dans toutes sortes d’affaires[2], et j’ai remporté l’année dernière ma première affaire […]

AFGHANISTAN : Entretien avec l’avocat afghan Hossain Haydari
« J’aimerais voir davantage d’extraditions du pays par la voie diplomatique pour ceux qui sont en danger » 28 février 2023 À l’arrivée des talibans au pouvoir, en raison de son travail d’avocat pénaliste et de défenseur des femmes victimes de violences sexistes, Hossain Haydari s’est vu arrêté et tous ses biens saisis. Pendant ses 16 semaines passées en prison, il a été torturé et maltraité. Après sa libération, il a réussi à fuir en Iran. Grâce au soutien de la Fundación Abogacía et de l’Observatoire international des avocats en danger, il vient d’arriver en Espagne, où il demandera l’asile et la protection internationale. Nous avons discuté avec lui de la situation complexe dans laquelle se trouve son pays et de l’état actuel de la Justice. Comment se passe la pratique du droit en Afghanistan ? Il n’y a pas de système judiciaire caractéristique d’un État de droit, et tout le pouvoir pour juger une affaire est entre les mains d’un juge, qui n’a aucune connaissance juridique. Les lois ont été abrogées et la profession d’avocat a diminué de 99%. Méprisés par les juges, les avocats ne peuvent plus exercer leur métier. Pour la plupart des infractions pénales reprochées, comme le vol, […]

ISRAËL : L’OIAD et Amnesty International France dénoncent l’expulsion d’Israël de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri
The Left / Flickr / 2012 Dans une tribune conjointe publiée sur le site de « La Croix » le 22 décembre 2022, Jerôme Gavaudan, Président de l’OIAD, et Jean-Claude Samouiller, Président d’Amnesty International France, dénoncent la décision d’expulsion par Israël de l’avocat Salah Hamouri. Relisez la tribune complète ci-dessous : « Neuf mois. Cela faisait plus de neuf mois que l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri avait été interpellé, puis placé en détention administrative dans une prison israélienne. Sans droit à un procès équitable, sans qu’aucune charge ne lui ait été signifiée, et sous le prétexte qu’il « menacerait la sécurité de la région », il a vu sa peine d’emprisonnement reconduite tous les trois mois par décision d’une cour militaire depuis mars. Ce dimanche, il a été expulsé d’Israël vers la France, sans autre forme de procès, alors que l’audience devant fixer la date de son expulsion était prévue le 1er janvier. Aujourd’hui, nous demandons aux autorités israéliennes de revenir sur cette décision, en l’autorisant à revenir travailler dans son pays, et vivre sur sa terre natale avec sa famille. Un dangereux précédent La révocation de son droit de résidence et son expulsion du territoire israélien, qui pesaient comme une épée de […]

L’OIAD PRESENT A ISTANBUL AU PROCES DE L’AVOCAT EFKAN BOLAC
Engin Akyurt / Pexels / 2010 Efkan Bolac, avocat au barreau d’Istanbul et membre de l’association des avocats progressistes (CHD) comparaissait devant la 52ème Chambre de la cour de Caglayan, mardi 24 janvier 2023 pour avoir diffusé, en 2018, une caricature mettant en scène Recep Tayyip Erdogan. La caricature « incriminée », parue dans la presse une première fois en 2014, fait référence à l’accident minier survenu la même année dans la ville de Soma causant 301 victimes, catastrophe industrielle la plus grave de Turquie. La caricature dépeint un homme aux traits similaires au président Erdogan, recevant un coup de pied par un mineur. Lors des manifestations de protestation dénonçant les négligences suite à la catastrophe, un des conseillers d’Erdogan avait donné un coup de pied à un mineur bousculé par la police et tombé devant lui. Efkan Bolac, qui avait rediffusé ce dessin en 2018, est donc poursuivi pour insulte au président de la République. Il encourt 4 ans d’emprisonnement, alors même que Recep Tayyip Erdogan était Premier ministre à l’époque des faits. Lors de l’audience du 24 janvier, la juge a renvoyé l’affaire au 1er juin 2023 sous prétexte que le tribunal était dans l’attente de la transcription écrite de l’enregistrement audio […]

IRAN : Arrestations arbitraires d’avocats et condamnations à mort
Blondinrikard Fröberg / Flick / 2014 L’OIAD exprime sa consternation et son épouvante concernant la situation en Iran, en particulier au regard des dizaines d’avocats détenus arbitrairement et des graves violations aux droits de la défense dans le contexte d’un recours massif à la peine capitale. Depuis le début de la répression brutale et implacable des manifestations citoyennes et pacifiques au mois de septembre 2022 par les autorités iraniennes, 525 protestataires, dont 71 mineurs ont été tués. Sont dénombrées à ce jour 19 546 personnes « disparues » alors que seulement 5019 détenus sont à ce jour identifiés et recensés en prison. La profession d’avocat n’est pas épargnée par la répression. Ainsi la manifestation organisée par le Barreau de Téhéran le 12 octobre 2022 a fait l’objet d’une répression violente. Depuis le mois de septembre 2022, 45 avocats ont fait l’objet d’arrestations. Parmi eux, 18[1] sont toujours en détention et 27[2] ont été libérés sous caution et font l’objet de poursuites. Le régime iranien a d’ores et déjà condamné à mort une vingtaine de manifestants, à l’issue de procès expéditifs sans qu’aucune garantie procédurale ne soit respectée et en s’appuyant sur des aveux dont tout porte à croire qu’ils auraient été obtenus sous la […]
ACTION D’URGENCE
Procédure d’examen des Cas
Lorsque l’Observatoire est informé de la situation d’un avocat menacé, une procédure de vérification des informations transmises et d’évaluation de la situation est mise en œuvre.
La vérification du cas
L’équipe de travail de l’Observatoire vérifie que le cas dénoncé entre dans son champ de compétence de l’organisation et à s’assure de la véracité des faits allégués.
L’Observatoire s’est progressivement constitué un large réseau de contacts au sein d’organisations internationales, régionales, de représentations diplomatiques et d’organisations professionnelles d’avocats. Ce réseau de confiance lui permet de collecter un ensemble d’informations sur la situation de l’avocat.
L’Observatoire met tout en œuvre pour entrer en contact avec l’avocat lui-même, ses proches et éventuellement son conseil, afin de mieux appréhender la situation et d’obtenir les informations pertinentes destinées à optimiser l’action de protection et de défense en sa faveur.
L’évaluation du cas
Lorsque la procédure de vérification de cas et de collecte d’informations est achevée, le groupe d’évaluation de l’Observatoire apprécie la situation, détermine le niveau de gravité et rend ses recommandations quant à l’action à mener pour assister l’avocat en difficulté.
La procédure de vérification et d’évaluation est effectuée dans de très courts délais, afin de répondre efficacement à l’urgence voire à l’extrême urgence de la situation.
Une fois les recommandations du groupe d’évaluation rendues, l’Observatoire les mets en oeuvre, en concertation avec l’avocat menacé et/ou ses proches.
Aucune action n’est menée par l’Observatoire sans avoir obtenu l’accord de l’avocat concerné.
À QUOI SERT L’OBSERVATOIRE ?
Lancé le 21 avril 2016, l’OIAD a pour objet de défendre les avocats menacés dans le cadre de l’exercice de leur profession et de dénoncer les situations attentatoires aux droits de la défense.
Ses axes d’action sont de conjuguer alertes, soutien sur le terrain et actions de formation.