Cliquez sur le bouton pour afficher la carte.

Adresse & Contact

Notre adresse

Guinee équatoriale

 

Guinée équatoriale : la suspension de l’avocat Angel Obama Obiang Eseng est levée

14 janvier 2025

Après près de cinq mois de suspension temporaire d’exercice de sa profession et la fermeture de son cabinet par l’Ordre des avocats de Guinée équatoriale (ICAGE), l’avocat Angel Obama Eseng a reçu le 6 janvier 2025 une résolution mettant fin à cette mesure.

 L’Observatoire salue la décision de l’Ordre des avocats de Guinée équatoriale (ICAGE) et se félicite de la réintégration immédiate du célèbre avocat spécialiste des droits humains, Angel Obama Eseng, dans l’exercice de sa profession.

L’Observatoire exhorte le Barreau de Guinée équatoriale à respecter l’indépendance de la profession d’avocat en toutes circonstances, et à s’abstenir de recourir à des mesures de suspension ou à des sanctions ayant pour seul but de restreindre le libre exercice de sa profession.

L’Observatoire regrette notamment la situation de l’avocate Gemma Jones, arbitrairement radiée du barreau depuis décembre 2023, et appelle l’ICAGE à lever cette mesure.

L’Observatoire souhaite également insister sur sa pétition adressée aux autorités équatoguinéennes de libérer immédiatement l’avocat Anacleto Micha Ndong Nlang, détenu depuis janvier 2024.

 L’Observatoire rappelle que, conformément aux Principes de base des Nations Unies relatifs au rôle du barreau, en particulier le principe 16 :

« Les pouvoirs publics veillent à ce que les avocats a) puissent s’acquitter de toutes leurs fonctions professionnelles sans entrave, intimidation, harcèlement ni ingérence indue ; (…). » (Principe 16)

 

Guinée Équatoriale : suspension d’Ángel Obama Obiang Eseng après des pressions exercées à son encontre

13 novembre 2024

Ángel Obama Obiang Eseng est un avocat équatoguinéen reconnu pour sa défense d’activistes agissant en faveur des droits humains. Il a été temporairement suspendu et il lui a été ordonné de fermer son cabinet le temps que soient menées les procédures disciplinaires à son encontre.

Me Ángel Obama Obiang Eseng est connu pour sa représentation d’au moins 19 personnes, arrêtées pour leur participation à une manifestation pacifique contre des explosions de dynamite sur l’île d’Annobón, qui ont mis en danger ses habitants et sa biodiversité.

L’avocat Obiang Eseng a également défendu l’avocat Anacleto Micha, accusé de diffamation par un gendarme qu’il avait accusé de torture. Me Micha est actuellement détenu incommunicado, toujours représenté par Me Obiang Eseng.

Après avoir défendu l’activiste Joaquin Elo Ayeto, leader de la plateforme civique Somos Más, Ángel Obama Obiang Eseng a été accusé de soutenir une association considérée comme illégale, à défaut d’être enregistrée, et a été placé en détention le 4 août 2024. Même si l’avocat a précisé avoir défendu Joaquin Elo Ayeto en tant que personne physique et non Somos Más, justement en raison de l’absence de personnalité juridique due à son manque d’enregistrement, il a été suspendu par le Barreau de Guinée Equatoriale d’exercer sa profession par « mesure de précaution ».

L’Observatoire condamne fermement la suspension arbitraire de l’avocat Ángel Obama Obiang Eseng et l’interdiction particulièrement grave de confier ses dossiers à d’autres avocats, considérant cette décision comme une violation flagrante du droit à la défense et de l’indépendance de la profession d’avocat.

L’Observatoire exhorte le Barreau de Guinée Équatoriale à rétablir immédiatement Me Ángel Obama Obiang Eseng dans ses fonctions et à mettre fin à toute forme de harcèlement ou de persécution envers les avocats exerçant leur métier en toute légalité en Guinée Équatoriale.

L’Observatoire demande instamment , au Barreau de Guinée équatoriale,  de respecter l’indépendance des avocats en toutes circonstances, et de s’abstenir d’user de mesures de suspension ou de sanctions qui visent uniquement à restreindre le libre exercice de leur profession.

L’Observatoire exhorte les autorités équatoguinéenes à protéger les avocats face à toute forme de harcèlement ou de persécution en Guinée Équatoriale.

L’Observatoire rappelle que, conformément aux principes de base des Nations Unies relatifs au rôle du Barreau, notamment les principes 16, 18 et 23 :

« Les pouvoirs publics veillent à ce que les avocats a) puissent s’acquitter de toutes leurs fonctions professionnelles sans entrave, intimidation, harcèlement ni ingérence indue; b) puissent voyager et consulter leurs clients librement, dans le pays comme à l’étranger; et c) ne fassent pas l’objet, ni ne soient menacés de poursuites ou de sanctions économiques ou autres pour toutes mesures prises conformément à leurs obligations et normes professionnelles reconnues et à leur déontologie. » (Principe 16)

« Les avocats ne doivent pas être assimilés à leurs clients ou à la cause de leurs clients du fait de l’exercice de leurs fonctions. » (Principe 18)

« Les avocats, comme tous les autres citoyens, doivent jouir de la liberté d’expression, de croyance, d’association et de réunion. En particulier, ils ont le droit de prendre part à des discussions publiques portant sur le droit, l’administration de la justice et la promotion et la protection des droits de l’homme et d’adhérer à des organisations locales, nationales ou internationales ». (Principe 23)