IRAN : Mohammad Seifzadeh condamné à la prison par la justice iranienne
14 août 2024
Mohammad Seifzadeh est avocat et cofondateur du Centre pour la défense des droits de l’homme en Iran. Il a été condamné à un an de prison par la justice iranienne, après la signature d’une lettre adressée à António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies.
Dans cette lettre, Me Seifzadeh et 44 autres militants appelaient à une réaction internationale face aux exécutions en Iran et à la répression des manifestations du mouvement « Femme, vie, liberté ».
Le mouvement révolutionnaire a intensifié la répression contre les avocats en Iran, notamment ceux qui ont défendu les droits des manifestants. Me Seifzadeh a notamment souligné le caractère illégal des tribunaux révolutionnaires et critiqué la violation massive du droit à la liberté d’expression par les autorités iraniennes.
L’avocat a refusé d’assister à son procès, estimant que les accusations portées contre lui étaient de nature politique et que son droit à un procès équitable, pourtant prévu par la Constitution iranienne, n’avait pas été respecté.
Âgé de 75 ans, Mohammad Seifzadeh souffre de graves problèmes de santé. Il a déjà été incarcéré à de nombreuses reprises et les persécutions à son encontre se sont poursuivies. Il a récemment été convoqué pour signer une lettre de repentir qu’il a refusée, réaffirmant son engagement à défendre les droits humains, au risque de sa propre vie.
L’Observatoire dénonce fermement la décision de placement en détention de Me Mohammad Seifzadeh.
L’Observatoire s’inquiète de l’état de santé de l’avocat qui risque de se détériorer en détention.
L’Observatoire exhorte les autorités iraniennes à cesser le harcèlement à l’encontre de Me Seifzadeh.
L’Observatoire rappelle que, conformément aux principes de base des Nations Unies relatifs au rôle du Barreau, notamment les principes 16 et 18 :
« Les pouvoirs publics veillent à ce que les avocats a) puissent s’acquitter de toutes leurs fonctions professionnelles sans entrave, intimidation, harcèlement ni ingérence indue ; (…). » (Principe 16)
« Les avocats ne doivent pas être assimilés à leurs clients ou à la cause de leurs clients du fait de l’exercice de leurs fonctions. » (Principe 18)